Jacques Ouellet 1964 – 2011


Jacques O. demeurait au 858, rue de la Victoire, à Québec. Le 19 décembre 2011, en tant que Gardienne de la mémoire, je me suis rendue à son chevet à l’hôpital. Je le connaissais depuis plusieurs années, car il avait fait des travaux chez moi, et je lui avais fait savoir par une amie commune que je pourrais l’aider à faire ses pré-arrangements funéraires. Le 23 décembre 2011, il est décédé à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à 4h25 de l’après-midi, en présence de sa mère Gisèle, de son frère Paul-André et de sa soeur Linda. Jacques avait 47 ans et 7 mois. Son corps a été pris en charge par Harmonia 24 heures après son décès, soit le 24 décembre 2011. Il a été incinéré le 29 décembre 2011 à 17h00 à Saint-Apollinaire.

Jacques pratiquait la méditation hindouiste. Il voulait que ses funérailles aient lieu dans la lumière. Mais il voulait avant tout que sa petite fille de 10 ans, Shantie, un nom qu’il avait féminisé et qui veut dire paix, garde un beau souvenir de la cérémonie. Quelques jours avant sa mort, il souffrait beaucoup. Un membre du personnel hospitalier justifia son manque de douceur envers lui en lui disant : « De toute façon, vous allez mourir ». En me racontant cela, il m’expliqua comment il avait réussi à réagir : « Je laisse les mauvaises pensées derrière moi et je me concentre sur la lumière ».

Jacques était très sensible à la cause des femmes. Déjà jeune, il avait à cœur les souffrances de celles qui ont eu des enfants hors mariage, de celles qui ont dû cacher l’identité du père de leurs enfants, de celles qui ont subi le jugement social de l’époque, comme il disait. 

La photographie de Jacques utilisée pour l’avis de décès paru dans Le Soleil du 11 janvier 2012 et pour les funérailles a été prise par sa petite fille Shantie lors d’une sortie en compagnie de Jocelyn G., environ une année avant sa mort. Elle a été reproduite en deux exemplaires. L’une a été offerte à sa fille, l’autre à sa mère.

Les funérailles de Jacques ont été célébrées à l’Église du Sacré-Cœur le 14 janvier 2012. Jacques a voulu que la chanson de Jean Ferrat, Que c’est beau la vie, soit entendue. C’est sa sœur Marie-Ève qui a lu les paroles. Il voulait aussi qu’on fasse entendre Cent mille chansons de Frida Boccara. En me confiant ses dernières volontés, il me fredonna : Il y aura cent mille chansons … Cent mille horizons devant nous et puis Les enfants de l’avenir interprété par Isabelle Pierre et composé par Stéphane Venne Les enfants de l’avenir vont savoir comment faire une paix qui dure, Les enfants de l’avenir se feront des chansons de couleurs. Ses vœux ont été exaucés grâce à un ami qui a retrouvé ces enregistrements et les a fait entendre durant le repas au sous-sol de l’église. Le repas a été offert par sa mère, Gisèle B., qui a tenu à ce que ses nombreux amis, hommes et femmes, soient tous invités.

Jacques était un amoureux de la nature. Il était né à Windsor dans les Cantons de l’Est et il avait vécu à Richmond: « C’est un beau coin où je resterais encore. Au moment où les gens quittaient les villages pour les grandes villes, moi, je me sentais heureux dans ces endroits-là ». Il disait que Shantie aimait visiter le Québec, tout comme lui. Il aimait aller faire de la marche à Lévis le long du fleuve avec elle et ses amis. C’est là qu’il a choisi de faire immerger ses cendres. La cérémonie s’est déroulée samedi le 7 avril 2012, à 15h15. Pendant l’immersion, sa sœur Marie-Éve a lu la prière indienne commençant par les mots Quand je ne serai plus là, relâchez-moi, Laissez-moi partir…Selon son amie Sylvie P., présente avec les membres de la famille, le rituel s’est déroulé d’une manière respectueuse et douce, à l’image de Jacques.

À l’Hôpital de l’Enfant Jésus à Québec, le 23 décembre 2011 est décédé à l’âge de 47 ans et 6 mois monsieur Jacques OUELLET. Il demeurait à Québec. La famille recevra les condoléances le samedi 14 janvier 2012 de 12h30 à 13h30 en l’église Sacré-Cœur-de-Jésus (paroisse Saint-Sauveur), sise rue de Montmartre (coin Renaud), Québec G1K 9C1. Le service religieux en présence des cendres sera célébré à 13h30. Jacques Ouellet laisse dans le deuil sa fille bien-aimée Shantie, Isabelle la mère de sa fille, madame Gisèle Bélanger sa mère, ses sœurs Denise, Marie- Ève et Linda, son frère Paul-André ainsi que tous les membres de leurs familles. Il laisse aussi dans le deuil de nombreux amis et amies à qui il a toujours généreusement rendu service, sans ménager ni son temps, ni ses efforts. Jacques voulait que ses funérailles aient lieu dans la lumière. Les Gardiennes de la mémoire remercient toutes les personnes qui se déplaceront pour assister à la cérémonie préparée à son intention. Les personnes qui le désirent peuvent, en sa mémoire, faire un don à La Maison de Marthe, organisme qui vient en aide aux femmes en difficulté, 75 boul. Charest, Est, Casier postal 55004, Québec (Québec) G1K 9A4. Tél. : 418-523-1798. www.maisondemarthe.com Des formulaires seront disponibles à l’église. L’organisation des funérailles a été confiée aux Gardiennes de la mémoire, la mission sociale d’Harmonia 418.614.1402 Prière indienne

A ceux que j’aime et ceux qui m’aiment

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

Laissez-moi partir,

J’ai tellement de choses à faire et à voir

Ne pleurez pas en pensant à moi,

Soyez reconnaissants pour les belles années,

Je vous ai donné mon amitié,

Vous pouvez seulement deviner

Le bonheur que vous m’avez apporté.

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,

Et si vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement

La douceur de l’amour que j’apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,

je ne suis pas là, je ne dors pas,

Je suis les mille vents qui soufflent,

Je suis le scintillement 

des cristaux de neige,

Je suis la lumière qui traverse

les champs de blé,

Je suis la douce pluie d’automne,

Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,

Je ne suis pas là,

Je ne suis pas mort.

Auteur inconnu

Images d’une vie